± Corpus Techialoyan : Textes en caractères latins
(Traducción : p. 2)
(Translation: p. 3)
I/ Introduction par Joaquín Galarza. Directeur de Recherche, CNRS, Musée de l'Homme, Paris
II / Présentation de l'édition par Marc Thouvenot. Chargé de Recherche, CNRS.
I/
Après la formation et l'obtention du Catalogue des manuscrits Techialoyan (pour le Handbook of Middle American Indians) conçu et réalisé par Donald et Martha Robertson, comme je l'ai dit auparavant, la deuxième étape dans la recherche Techialoyan était pour moi celle de réunir et publier tous les Codex de ce groupe accessibles ; dans la totalité de leurs éléments, c'est à dire "images" et textes ensemble. Dans une première partie, ce serait la reproduction directe, sous forme de photos, si possible en couleurs, ou en noir et blanc. Cet ensemble devait être le Corpus complet de ces sources, qui permettrait au lecteur la consultation des documents dans une édition la plus proche des originaux. Ensuite, viendraient les séries d'études que je me proposais de réaliser avec D. Robertson, sur les dessins et les textes Techialoyan. Le premier ensemble devait être formé par plusieurs études sur les "images". Pour les textes en caractères latins, je devais tout d'abord, réaliser la paléographie individuelle de l'ensemble des manuscrits, dans leurs textes "longs" et dans ceux intercalés dans les dessins. Pour effectuer ce double travail d'analyse des deux textes : pictographiques et en lettres latines, il était nécessaire, même indispensable , de voir directement, de consulter sur place les documents originaux. C'était le seul moyen de pouvoir observer en détail tous les éléments, aussi bien lettres qu'"images", dont certaines ne sont pas lisibles, parfois même avec les meilleurs photos. Pendant la constitution progressive du Catalogue (années 60) les Roberston, aidés par H. Cline, J. Glass, H. Nicholson, etc. et tous les autres membres du "Gremio", se sont fixé la tâche de réunir, par le moyen de reproduction photographiques, le Corpus le plus complet, exhaustif si possible, des Codex Techialoyan. Leurs "files" grossissaient au fur et à mesure, dossier par dossier individuel. Ils rajoutaient toutes les références qu'ils pouvaient obtenir sur chaque manuscrit. Cet ensemble devenait alors, peu à peu, le premier Corpus de ce groupe. Celui-ci devait faciliter énormément ma tâche, quand j'avais l'occasion et le plaisir de leur rendre visite à la Nouvelle Orléans ; car, j'ai fait plusieurs arrêts dans cette ville dans mon trajet habituel Paris-Mexico-Paris. Je pouvais ainsi faire avancer le travail, surtout de paléographie. Mais, je me rendais compte que je ne pouvais ni résoudre tous les problèmes ni répondre à toutes les questions ou doutes. Même pour transcrire les textes en caractères latins, il m'était nécessaire de voir les documents originaux. Quant aux "images", il était indispensable de consulter les manuscrits originaux, pour observer de près ne serait ce que les couleurs et les techniques du dessin. C'est ainsi que je me suis consacré, pendant mes séjours en Louisiane à obtenir la paléographie principalement des Codex que l'on savait inaccessibles ; parce qu'ils étaient, soit aux mains de particuliers, soit disparus ; et il ne restait de leurs traces, que des photos prises à un certain moment, et maintenant conservées dans les dossiers des Robertson. Pour les autres, ceux dont les originaux pouvaient être consultés, la paléographie ne pouvait être que provisoire, en attendant la révision faite à partir du manuscrit original. Je me suis alors décidé à entreprendre ce que j'appellerai par la suite : mon "parcours" ou "itinéraire" Techialoyan. Grâce aux renseignements obtenus dans le Corpus des Robertson, j'ai localisé sur une carte les villes, plus ou moins importantes, où se trouvaient les Institutions qui gardaient ces manuscrits. Le Mexique, les Etats-Unis, la France, l'Angleterre, l'Allemagne, conservaient certaines de ces Codex dans leurs Universités, Musées, Archives ou Bibliothèques. Je comptais alors me rendre à tous ces lieux et étudier, selon moi en détail, chacun de ces manuscrits. Malgré toute une série de péripéties et d'anecdotes, dignes d'être racontées dans les pages du livre : Códices y Vivencias, j'ai réussi à consulter à mon aise tous les Codex Techialoyan accessibles. Mais, très bientôt, je me suis aperçu que ces manuscrits étaient beaucoup plus complexes et importants que ce qu'on avait dit jusqu'alors ; et que leur études scientifique était aussi compliquée et difficile que celle des documents plus anciens. Le premier problème essentiel était celui du manque de Méthode. Il fallait donc commencer par en établir une. Ce qui avait été publié auparavant était le résultat d'une oeuvre de pionnier, mais manquait la rigueur scientifique. Ce qui avait été réalisé par Gómez de Orozco, R. Barlow et MacAfee était, certes, très important, mais il était nécessaire de le lire en le situant dans son temps et il fallait le rendre systématique et exhaustif. J'ai pensé alors, appliquer sur ce groupe bien défini, la même Méthode que j'étais en train d'établir à partir du Codex Mendoza, pour l'étude de tout le matériel pictographique méso-américain, en la modifiant selon les besoins particuliers des Codex Techialoyan. Au début, je ne songeais même pas que, seulement le thème du problème de la Méthode, suivant les conseils de A. Leroi-Gourhan, me conduirait à la rédaction de ma thèse de Doctorat d'Etat à Paris.
L'expérience de ces voyages pour aller dans les diverses Institutions internationales fut très enrichissante ; d'abord, elle m'a permis de me rendre dans des lieux que je n'aurais peut-être jamais eu l'occasion de connaître ; et de voir aussi, à la fois, tous les autres manuscrits pictographiques mexicains originaux, conservés dans les mêmes Fonds. J'ai ainsi agrandi mon parcours, transformé de Techialoyan à celui "des manuscrits indigènes traditionnels du Mexique". Sachant qu'il ne m'était pas possible d'étudier tous les aspects des images, même d'un seul style, dans les courts séjours que je pouvais leur dédier, j'ai limité cette recherche à deux seuls thèmes : le premier, celui du "paysage phonétique". J'étais très fier d'avoir pu convaincre D. Robertson que les dessins représentant l'environnement (le milieu naturel et construit par l'homme, "écologique" comme l'on dirait maintenant) n'étaient pas seulement du "Landscape" ou paysage, dans le seul sens que pouvait l'entendre un Historien de l'Art "classique" ; mais que ses éléments fixent des sons de la langue Nahuatl et qu'ils sont des transcriptions, principalement de noms de lieux. Il avait accepté mon idée et nous nous étions mis d'accord pour appeler ce paysage : le "paysage phonétique". La deuxième étude qui m'intéressait (parmi tout ce que j'aurais pu réaliser) c'était celle des unités, mesures et chiffres se rapportant aux comptes des terres, thème de base de tous les manuscrits Techialoyan. Cette recherche devait être mixte, car pictographies et notes en caractères latins transcrivaient la description des périmètres des terres collectives, appartenant aux villes, villages et quartiers qui ont été les responsables de la création de ces Codex. J'établissais des sortes de tableaux comparatifs, pour essayer de déceler les "deux" comptes. Le temps que je pouvais passer dans les différentes Institutions devait me permettre de rechercher ces deux aspects précis, dans chacune des feuilles des manuscrits. Le troisième aspect d'étude que je pouvais entreprendre était celui de la paléographie des textes en caractères latins. Au début, je croyais n'avoir qu'une révision à faire, par comparaison, des transcriptions déjà établies et les textes originaux ; mais ceci s'est avéré beaucoup plus complexe et difficile, que le travail de réaliser une nouvelle paléographie, prise directement des Codex originaux. J'ai ainsi finalement résolu que les seuls trois buts de mes visites Techialoyan seraient alors seulement : le "paysage phonétique", les comptes des terres et la paléographie des textes en caractères latins, à partir des Codex originaux.
Dans les "files" des Robertson, trois manuscrits étaient recensés comme étant encore conservés dans les villages d'origine. Ainsi Donald, Martha, leurs deux enfants et moi-même sommes allés au village de Zictepec, de l'actuel Etat de Mexico ; nous avons rendu visite aux autorités civiles et religieuses du village, avec des preuves à l'appui : quelques photos parues sur le Journal de la Chambre des Députés de Mexico, où, à une certaine date, les villageois de Zictepec avaient porté leurs manuscrits pictographiques pour protéger leurs droits à la propriété collective de la terre ; et ils avaient permis même de photographier quelques pages. Mais, ils nous ont dit ignorer totalement l'existence de tels manuscrits et la démarche officielle du passé. Le petit groupe, déçu, s'est mis à parcourir plusieurs villages ayant un rapport avec "nos" Codex ; nous étions très heureux de découvrir dans les petites églises ou chapelles, des peintures isolées, ou même des autels entiers, peints avec un indéniable style que nous avons appelé alors : Techialoyan. Ce qui a complété notre joie, c'était de constater, sur les façades en pierre, la transcription en Nahuatl et en Espagnol de mots, de dates, en caractères latins, dont les lettres avaient le même style.
Tout ceci, au fur et à mesure que le temps passait, était en train de constituer pour moi un second Corpus, qui me servirait plus tard pour développer mon hypothèse sur la Méthode qui pouvait être appliquée sur tous les manuscrits Techialoyan et dont l'Exposé et sa réalisation sur le Codex de Zempoala, Techialoyan 705, est devenu la thèse du Doctorat d'Etat à Paris (1977). Le Projet Robertson-Galarza ne s'est jamais réalisé, comme d'habitude, par manque de budget -"presupuesto" comme l'on dit au Mexique - et ce qui est resté dans mes propres "files" (dossiers, sources d'appui pour la thèse), l'un des produits inédits de ces dix ans de recherche, est maintenant la base de cette publication.
J'ai déjà dit auparavant, à plusieurs reprises, que publier uniquement les textes en caractères latins des Codex Techialoyan, en ignorant les pictographies des mêmes manuscrits, (tel que le faisaient R. Barlow et MacAfee) c'était "mutiler" les documents ; car seulement était considérée comme importante, rien qu'une partie des transcriptions phonétiques, celles en lettres latines. Pourquoi maintenant, je me suis décidé à publier ici, uniquement les textes en caractères latins ? Il y a quatre raisons principales.
La première, c'est que, trente ans après le début de notre recherche, j'ai compris la difficulté qui existe encore de publier in-extenso un Corpus, comme il se doit : en fac-similé couleur.
La seconde, c'est que les linguistes n'ont pas changé et ne s'intéressent qu'aux textes transcrits en lettres latines, car les textes-"imagés" ne sont pour eux que de "mauvais" dessins.
La troisième, c'est que l'effort fait dernièrement par les spécialistes du Nahuatl, pour essayer de réunir, le maximum, sinon la totalité, des textes transcrits en caractères latins de cette langue, principalement dans les époques passées (textes historiques).
La quatrième, c'est que, en utilisant les nouveaux moyens, avec un système géré par des ordinateurs (IBM et compatibles) beaucoup de comparaisons peuvent être réalisées, qui vont donner une impulsion à l'étude des textes en caractères latins du Nahuatl, jusque là impensable. Des comparaisons pourront être faites entre les mots recensés des Codex Techialoyan et ceux des Dictionnaires Informatiques du Nahuatl, en progrès constant actuellement.
Un sentiment est donc positif, celui de penser que ces contenus des "files" personnels puissent être utiles à certains et communiqués, au lieu de rester gardés dans des "folders" et ceci m'a convaincu de procéder ainsi.
J'espère que cet ensemble de textes Nahuatl en caractères latins soit utile pour quelques uns ; et qu'il puisse être l'inspiration et donner l'idée de réaliser une étude individuelle d'un seul Codex ou de l'ensemble des Codex Techialoyan, en utilisant, comme il se doit, les deux sources qui sont chacun de ces manuscrits si particuliers, sui-generis, par leurs deux textes : celui en pictographies et celui en lettres latines. Car c'est seulement de cette façon que l'on arrive à obtenir la lecture complète de ces doubles textes en Nahuatl, pour pouvoir exhaustivement en extraire les données du contenu thématique si riche et varié, surtout dans les domaines historique, économique et géographique du Mexique ancien.
II/ Présentation de l'édition
Le corpus Techialoyan des textes en caractères latins comprend la quasi intégralité (quarante deux sur quarante huit) des textes des Documents recensés par D. Robertson dans son Catalogue ("Techialoyan Manuscripts and Paintings, with a Catalog", 1975, Handbook of Middle American Indians, pp. 253-280).
Dans ce Catalogue les documents sont numérotés de 701 à 748. Ceux qui ne sont pas intégrés dans cette édition portent les numéros : 704, 719, 744, 745, 747, 748.
Les 704, 719, 744, 747 et 748 sont des documents dont l'existence est connue mais qui ont disparu. Le 745 est un document d'un type particulier puisqu'il s'agit d'une fresque dans une église et qu'elle ne comporte pas de texte en caractères latins.
Deux des documents présentent des particularités, il s'agit des 728 et 739. Le premier parce qu'il comporte en fait deux versions, l'une notée comme D. Robertson 728 et l'autre 728A qui est une copie du premier. Les deux sont publiés conjointement dans la mesure où la copie est plus complète que l'original.
Le document 739 regroupe trois entrées distinctes (739-740-741) du Catalogue de D. Robertson. Celles-ci correspondent en fait à un seul Codex originaire de Tzictepec qui a été découvert, paléographié et traduit par Fernando Horcasitas et Wanda Tommasi de Magrelli dans leur publication ("El Códice de Tzictepec: una nueva fuente pictórica indígena", 1975, Anales de Antropología, UNAM, Mexico, XII, pp. 243-272).
Cette édition du Corpus Techialoyan, afin de profiter au mieux des apports de l'informatique, est faite sous une double forme. On trouvera d'une part chaque document édité séparément, c'est à dire qu'à chaque document correspond un fichier portant le numéro du Catalogue de D. Robertson, précédé de la lettre T. Ainsi les documents sont appelés T701, T702 et ainsi de suite.
D'autre part le document intitulé T700 est en fait la réunion, en suivant l'ordre des numéros, de tous les documents Techialoyan. La concaténation de tous les textes a évidemment pour but de permettre des recherches beaucoup plus souples sur l'intégralité du Corpus.
En pratique on peut donc accéder à un document particulier en indiquant son nom : par exemple T705
ou bien à l'ensemble du Corpus avec le document T700.
L'accès un document particulier permet par ailleurs, en demandant INFORMATIONS, dans l'un des menus de TEMOA, d'accéder pour chacun des documents à une fiche qui comporte les indications suivantes :
Numéro :
Lettre :
Village principal :
Autre(s) nom(s) :
Lieu de conservation :
Format :
Dimensions :
Etat :
Traduction(s) :
Paléographie :
Saisie informatique :
Corrections et mise en forme :
Numérotation :
La première partie de la fiche reprend essentiellement les indications fournies par D. Robertson dans son Catalogue, tandis que la seconde mentionne l'auteur de la paléographie et ceux qui ont participés à l'édition et enfin, quand cela est nécessaire, une explication sur le mode de numérotation mis en oeuvre pour chaque document paléographié.
L'informatisation des textes a nécessité quelques aménagements des paléographies originales, voici quelles sont les conventions retenues dans cette édition :
{....} passage écrit en marge ou au dessus en nahuatl ou commentaire dans une autre langue
(....) passage dans le texte entre des parenthèses ou des crochets.
[....] passage reconstitué.
/..../ passage dans le texte mais rayé.
- Le trait horizontal qui surmonte parfois les voyelles a été remplacé par un accent circonflexe. Quand cet accent est une abréviation, celle-ci a été développée en conservant l'accent (ân pour â, în pour î, ôn pour ô)
- La lettre y surmontée d'un accent circonflexe a du être remplacé par un ÿ. Quand cet accent est une abréviation, celle-ci a été développée en conservant l'accent (ÿn pour ÿ)
- Les signes // indiquent, comme de coutume, un passage à la ligne dans l'original, tandis que un seul / marque que le mot est coupé par un dessin.
Les Codex Techialoyan présentent la particularité d'offrir des orthographes d'une extrême variété. Même si l'utilisation de TEMOA en orthographe modifiée permet de surmonter quelques unes des difficultés engendrées par ce phénomène il n'en demeure pas moins indispensable d'agir en matière de recherche avec un minimum de réflexion préalable sur le sujet.
Présenter les variations orthographiques spécifiques des manuscrits Techialoyan demanderait une étude complète préalable aussi ne pouvons nous qu'indiquer ici les principales difficultés que l'on peut rencontrer dans n'importe quel texte nahuatl.
- Pour les consonnes les variations les plus fréquentes concernent la lettre H. On trouve des orthographes du type : cohuatl / couatl, chalchihuitl / chalchiuitl, huehuetque / ueuetque, tecuhtli / teuhctli / tecutli, tla / tlah ...
Les lettres X, Z et é sont souvent interchangeables ou peuvent aussi être remplacées par un CH.
- Pour les voyelles les variations les plus courantes affectent les lettres O et U séparées ou ensembles : par exemple Colhuacan / Culhuacan ou bien couatl / coatl.
± Traducción: Christophe Naudin
I/ Introducción por Joaquín Galarza. Directeur de Recherche, CNRS, Musée de l'Homme, Paris
II / Présentación de la edición por Marc Thouvenot. Chargé de Recherche, CNRS.
I/
Después de la formación y de la obtención del catálogo de los manuscritos Techialoyan (para el Handbook of Middle American Indians) concebido y realizado por Donald y Martha Robertson, como lo he dicho antes, la segunda etapa en la investigación Techialoyan era para mí la de reunir y publicar todos los Códices accesibles de este grupo; en la totalidad de sus elementos es decir "imágenes" y textos juntos. En una primera parte, sería la reproducción directa, bajo forma de fotos, blanco y negro o, de ser posible en color. Este conjunto debía constituir el Corpus completo de dichas fuentes, que permitiría al lector la consulta de los documentos en una edición que se acerca al máximo de los textos originales. Luego vendrían las series de estudios que me proponía hacer con D. Robertson, sobre los dibujos y los textos Techialoyan. El primer conjunto debía ser formado por varios estudios sobre las "imágenes". Para los textos en caracteres latinos, en primer lugar tenía que realizar la paleografía individual del conjunto de los manuscritos, en sus textos "largos" y en los intercalados entre los dibujos. Para efectuar este doble trabajo de análisis sobre ambos textos: pictográficos y en letras latinas, era necesario, aún indispensable, visualizar directamente, consultar los documentos originales en el mismo sitio. Era el único medio para observar en detalle todos los elementos, tanto las letras como las "imágenes", de las cuales algunas no son legibles, a veces aún con las mejores fotografías. Durante la constitución progresiva del Catálogo (en los años sesenta) los Robertson, ayudados por H. Cline, J. Glass, H. Nicholson, etc... y todos los demás miembros del "Gremio", se empeñaron en reunir, por el medio de reproducción fotográfico, el Corpus más completo, si posible exhaustivo, de los Códices Techialoyan. Sus "files" iban aumentando, expediente individual por expediente individual. Añadían todas las referencias que podían obtener sobre cada manuscrito. Este conjunto, poco a poco, se volvía a ser el primer Corpus de este grupo. Éste me facilitaba enormemente la tarea, cuando tenía la ocasión y el gusto de visitarles en la Nueva Orléans; porque hice varias paradas en esta ciudad en mi trayecto habitual Paris-México-Paris. Así yo podía progresar en mi trabajo, sobre todo de paleografía. Pero me daba cuenta que no podía resolver todos los problemas, tan poco contestar a todas las preguntas o dudas. Aún para transcribir los textos en caracteres latinos, era necesario que viera los documentos originales. En cuanto a las "imágenes", era imprescindible consultar los manuscritos originales, para observar de cerca, aunque fuesen sólo los colores y las técnicas del dibujo. De este modo me consagré, durante mis estadías en Lusiana a obtener principalmente la paleografía de los Códices que eran conocidos como inaccesibles: sea porque estaban en las manos de los particulares, sea porque desaparecieron ; y sólo quedaban de su presencia fotos tomadas en un cierto momento, y que están ahora conservadas en los expedientes de los Robertson. Para los demás, aquellos cuyos originales podían ser consultados, la paleografía sólo podía ser provisional, esperando la revisión hecha a partir del manuscrito original. Entonces me decidí emprender lo que llamaría después: mi "recorrido" o "itinerario" Techialoyan. Gracias a las informaciones obtenidas en el Corpus de los Robertson, localizé en un mapa las ciudades, más o menos importantes, donde estaban las Instituciones que guardaban dichos manuscritos. México, Los Estados-Unidos, Francia, el Reino-Unido, Alemania, conservaban algunos de estos Códices en sus Universidades, Museos, Archivo o Bibliotecas. Esperaba entonces ir a todos estos lugares y estudiar, según mi opinión de manera detallada, cada uno de estos manuscritos. A pesar de toda una serie de peripecias y anécdotas, dignas de ser contadas en las páginas del libro: Códices y Vivencias, logré consultar como quería todos los Códices Techialoyan accesibles. Pero muy pronto me di cuenta de que estos manuscritos eran mucho más complejos y importantes que lo que se había dicho hasta entonces; y que su estudio científico era tan complicado y difícil como el de los documentos más antiguos. El primer problema esencial era aquél de la falta de Método. Así pues, era necesario empezar por establecer uno. Lo que había sido publicado antes era el resultado de una obra de precursor, pero faltaba de rigor científico. Lo que había sido realizado por Gómez de Orozco, R. Barlow et MacAfee era, desde luego, muy importante, pero era necesario leerlo situándolo en su tiempo y volverlo sistemático y exhaustivo. Pensé entonces aplicar sobre este grupo bien definido, el mismo método que estaba estableciendo a partir del Códice Mendoza, para el estudio de todo el material pictográfico meso-americano, modificándolo según las necesidades particulares de los Códices Techialoyan. Al principio, no pensaba aún en que sólo el tema del problema del método, según los consejos de A. Leroi-Gourhan, me llevaría a la redacción de mi tesis de Doctorado de Estado en Paris.
La experiencia de estos viajes para ir a las varias Instituciones internacionales fue muy enriquecedora ; en primer lugar, me permitió ir a lugares que quizás nunca hubiera tenido la ocasión de conocer; y además de ver al mismo tiempo, todos los otros manuscritos pictográficos mexicanos originales, conservados en los mismos Fondos. De tal modo ensanché mi recorrido, transformado de Techialoyan a éste "de los manuscritos indigenas tradicionales de México". Sabiendo que no me era posible estudiar todos los aspectos de las imágenes, aún de un solo estilo, en las cortes estadías que podía dedicarles, limité esta investigación a dos temas sólo: el primero, el del "paisaje fonético". Estaba muy orgulloso de haber logrado convencer a D. Robertson que los dibujos representante el entorno (el medio natural y construido por el hombre, "ecológico" como se diría hoy en día) no eran solamente del "Landscape" o paisaje, en el único sentido que podía entenderlo un Historiador del Arte "clásico"; sino que sus elementos fijan sonidos de la lengua Nahuatl y que son transcripciones, principalmente nombres de lugares. Aceptó mi idea y nos pusimos de acuerdo para llamar este paisaje: el "paisaje fonético". El segundo estudio que me interesaba (entre todo lo que hubiera podido realizar) era el de las unidades, medidas y cifras que se refieren a las cuentas de tierras, tema de base de todos los manuscritos Techialoyan. Esta investigación debía ser mixta, ya que pictografías y notas en caracteres latinos transcribían la descripción de los perimetros de las tierras colectivas, que pertenecen a las ciudades, pueblos y barrios que fueron responsables de la creacíon de dichos Códices. Establecía especies de cuadros comparativos, para intentar de descrubir las "dos" cuentas. El tiempo que podía pasar en las diferentes Instituciones me permitía buscar estos dos aspectos precisos, en cada una de las hoja de los manuscritos. El tercer aspecto de estudio que podía emprender era el de la paleografía de los textos en caracteres latinos. Al principio, creía que tenía una sencilla revisión que hacer, por comparación, de las trascripciones ya establecidas con los textos originales; pero eso resultó ser mucho más complejo y difícil que el trabajo de realizar una nueva paleografía, tomada directamente desde los Códices originales. De este modo, resolvé finalmente que las tres únicas finalidades de mis visitas serían sólo: el "paisaje fonético", las cuentas de tierras y la paleografía de los textos en caracteres latinos, a partir de los Códices originales.
En los "files" de los Robertson, tres manuscritos eran recontados como estando conservados en sus pueblos de origen. Entonces, Donald, Martha, sus dos hijos e yo nos fuimos al pueblo de Zictepec, en el actual Estado de México; visitamos las autoridades civiles y religiosas del pueblo, con pruebas en apoyo: algunas fotos publicadas en el Diario de la Cámara de Diputados de México, donde, en una cierta fecha, los lugareños de Zictepec llevaron sus manuscritos pictográficos para proteger sus derechos a la propriedad colectiva de sus tierras; Aún permitieron que algunas páginas fueron fotografiadas. Pero nos declararon desconocer la existencia de tales manuscritos y el trámite oficial del pasado. El pequeño grupo, decepcionado, se puso a recorrer varios pueblos que tenían una relacíon con "nuestros" Códices: fuimos muy felices al descubrir en las pequeñas iglesias o capillas, pinturas aisladas, o aún altares enteros, pintados con un estilo innegable que llamamos entonces: Techialoyan. Lo que amplió nuestra alegría, fue el comprobar, sobre las fachadas de piedra, la transcripción en Nahuatl y en Español de palabras, fechas, en caracteres latinos, cuyas letras tenían el mismo estilo.
Todo ésto, a medida que pasaba el tiempo, estaba constituyendo para mí un segundo Corpus, que me serviría luego para desarollar mi hipótesis sobre el Método que podía ser aplicado para todos los manuscritos Techialoyan y cuyo Relato y su realización sobre el Códice de Zempoala, Techialoyan 705, volvió a ser la tesis de Doctorado de Estado en Paris (1977). El proyecto nunca se ha realizado, como de costumbre, por falta de presupuesto y lo que se ha quedado en mis propios "files" (expedientes, fuentes de apoyo para la tesis), uno de estos productos inéditos de aquellos diez años de investigación, es ahora la base de esta publicación.
Ya he dicho antes, en varias ocasiones, que publicar únicamente los textos en caracteres latinos de los Códices Techialoyan, ignorando las pictografías de los mismos manuscritos, (como lo hacían R. Barlow et MacAfee) representaba una "mutilación" de los documentos; ya que sólo era considerada como importante una parte sola de las transcripciones fonéticas, aquellas en caracteres latinos. ¿ Por qué ahora, me he decidido a publicar aquí, únicamente los textos en caracteres latinos ? Hay cuatro razones principales.
La primera es que, treinta años después del comienzo de nuestra investigación, he entendido la dificultad que sigue existiendo todavía, la de publicar in-extenso un Corpus como se debe: es decir en facsímil color.
La segunda es que los lingüistas no han cambiado y sólo se interesan con los textos transcritos en letras latinas, porque los textos "con imágenes" son sólo para ellos "malos" dibujos.
La tercera, es que el esfuerzo hecho últimamente por los especialistas del Nahuatl, para tratar de reunir el máximum, sino la totalidad, de los textos transcritos en caracteres latinos de dicha lengua, principalmente en las épocas pasadas (textos históricos).
La cuarta es que, al utilizar nuevos medios, con un sistema dirigido por ordenadores (IBM y compatibles) muchas comparaciones pueden ser realizadas, que van a impulsar el estudio de los textos en caracteres latinos del Nahuatl, impensable hasta ahora. Compariciones podrían ser realizadas entre las palabras recontadas de los Códices Techialoyan y de los Diccionarios informáticos del Nahuatl, que están progresando constantemente en la actualidad.
Entonces, hay un sentido positivo, el de pensar en que los contenidos de los "files" personales pudiesen ser útiles a algunos y comunicados, en vez de quedar guardados en "folders" y este me convenció de proceder así.
Espero que este conjunto de textos Nahuatl en caracteres latinos sea útil para algunos; y que pudiese ser la inspiración y dar la idea de realizar un estudio individual de un solo Códice o del conjunto de los Códices Techialoyan, utilizando, como se debe, las dos fuentes que son cada uno de estos manuscritos tan particulares, sui-generis, por sus dos textos: ése en pictografías y aquello en letras latinas. Porque es solamente de esta manera que se puede obtener la lectura completa de estos dobles textos en Nahuatl, para poder, de manera exhaustiva, extraer de ellos los datos del contenido temático tan rico y variado, sobre todo en los campos históricos, económicos y geográficos del México antiguo.
II/ Presentación de la edición
El Corpus Techialoyan de los textos en caracteres latinos incluye la casi integralidad (cuarenta y dos sobre cuarenta y ocho) de los textos de los Documentos recontados por D. Robertson en su Catálogo ("Techialoyan Manuscripts and Paintings, with a Catalog", 1975, Handbook of Middle American Indians, pp. 253-280).
En este Catálogo los documentos son numerados de 701 hasta 748. Aquellos que no son integrados en esa edición llevan los números: 704, 719, 744, 745, 747, 748.
Los 704, 719, 744, 747 et 748 son documentos cuya existencia es conocida pero desaparecieron. El 745 es un documento de un tipo particular ya que se trata de un fresco dentro de una iglesia y que no lleva textos en caracteres latinos.
Dos de los documentos presentan particularidades, se trata de los 728 y 739. El primero porque en realidad incluye dos versiones, una notada como D. Robertson 728 y la otra 728A, que es una copia del primero. Ambos son publicados conjuntamente en la medida en que la copia es más completa que el original.
El documento 739 reagrupa tres distintas entradas (739-740-741) del Catálogo de D. Robertson. Esas corresponden en realidad a un solo Códice originario de Tzictepec que fue descubierto, paleografíado y traducido por Fernando Horcasitas et Wanda Tommasi de Magrelli en su publicación ("El Códice de Tzictepec: una nueva fuente pictórica indígena", 1975, Anales de Antropología, UNAM, Mexico, XII, pp. 243-272).
Esta edición del Corpus Techialoyan, con objeto de aprovechar al máximo de los progresos de la informática, es hecha bajo una forma doble. Por una parte se encuentra cada documento editado separadamente, es decir que a cada documento corresponde un fichero llevando el número del Catálogo de D.Robertson, precedido de la letra T. De esta manera, los documentos son llamados T701, T702 y así sucesivamente.
Por otra parte el documento titulado T700 es en realidad la reunión, siguiendo el orden de los números, de todos los documentos Techialoyan. La concatenación de todos los textos tiene evidentemente como objeto de permitir búsquedas mucho más flexibles sobre la integralidad del Corpus.
En práctica se puede tener acceso a un documento particular indicando su nombre: por ejemplo T705.
o al conjunto del Corpus con el documento T700.
El acceso a un documento particular permite por otra parte, al teclear INFORMACIONES, en uno de los menús de TEMOA, de llegar para cada uno de los documentos a una ficha que incluye las indicaciones siguientes:
Número:
Letra:
Pueblo principal:
Otro(s) nombre(s):
Lugar de conservación:
Formato:
Dimensiones:
Estado:
Traducción(es)
Paleografía:
Recogida informática:
Correcciones y paginación:
Numeración:
La primera parte de la ficha recoge esencialmente las indicaciones proporcionadas por D. Robertson en su Catálogo, mientras que la segunda menciona al autor de la paleografía y aquellos que participaron en la edición y finalmente, cuando es necesario, una explicación sobre el modo de numeración empleado para cada documento paleografíado.
La informatización de los textos necesitó algunas readaptaciones de las paleografías originales, las convenciones siguientes han sido elegidas en esta edición.
{....} pasaje escrito en Nahuatl en el margen o por encima o comentarios en un otro idioma.
(....) pasaje en el texto entre paréntesis o corchetes.
[....] pasaje reconstituido.
/..../ pasaje en el texto pero rayado.
- El trazo horizontal que a veces corona las vocales ha sido reemplazado por un acento circunflejo. Cuando este acento es una abreviación, ésta ha sido desarollada conservando el acento (ân para â, în para î, ôn para ô).
- La letra y coronada por un acento circunflejo ha debido ser reemplazada por un ÿ. Cuando este acento es una abreviación, ésta ha sido desarollada conservando el acento (ÿn para y).
- Los signos // indican, como de costumbre, un pasaje ala línea en el original, mientras que un solo / indica que la palabra es cortada por un dibujo.
Los Códices Techialoyan presentan la particularidad de ofrecer ortografías de una extrema variedad. Aún si la utilización de TEMOA en ortografía modificada permite superar algunas de las dificultades originadas por este fenómeno, sigue siendo indispensable de actuar en materia de búsqueda con un mínimo de reflexión previa sobre el tema.
La presentación de las variaciones ortográficas específicas de los manuscritos Techialoyan necesitaría un estudio completo previo, entonces, sólo podemos indicar aquí las principales dificultades que se pueden encontrar en cualquier texto Nahuatl.
- Para las consonantes las variaciones más frecuentes conciernen la letra H. Se encuentran ortografías del tipo: cohuatl / couatl, chalchihuitl / chalchiuitl, huehuetque / ueuetque, tecuhtli / teuhctli / tecutli, tla / tlah ...
Muchas veces las letras X, Z y é son intercambiables o pueden también ser reemplazadas por un CH.
- Para las vocales las variaciones más corrientes afectan las letras O y U separados o juntas: por ejemplo Colhuacan / Culhuacan o bien couatl / coatl.
± Translation: Christophe Naudin
I/ Introduction by Joaquín Galarza. Directeur de Recherche, CNRS, Musée de l'Homme, Paris.
II/ Presentation of the edition by Marc Thouvenot, Chargé de Recherche, CNRS.
After the elaboration and the achievement of the Catalogue of the Techialoyan manuscripts (for the Handbook of Middle American Indians) conceived and realized by Donald and Martha Robertson, as I said it before, the second step in the Techialoyan investigation was for me the one of collecting and publishing all the accesible codices of this group; In the whole of their elements, i.e. "images" and texts alike. In a first part, it would be the direct reproduction, in the form of photos, if possible in colour, or black and white. This set was to become the complete Corpus of these sources, which would allow the reader the consultation of the document in the most reliable edition in relation to the originals. Then, would come series of studies that I offered to do with D. Robertson, on the Techialoyan drawings and texts. The first set was to be constituted by several studies on "images". For the texts in Latin characters, I had first to achieve the individual paleography of all the manuscripts, in their "extended" texts and in those between drawings. In order to achieve this double work of analisis for both texts: pictographical and in Latin letters, it was necessary, even essential, to consult the original document on the site. It was the only way to be able to observe all the elements in detail, letters and "images" alike, some of them which are not legible, sometimes even with the best photographies. During the progressive building-up of the Catalogue (in the 60's), the Robertsons, helped by H. Cline, J. Glass, H. Nicholson etc... and all the other members of the "Gremio", devoted themselves to gather, through photographical reproduction, the most complete Corpus, if possible exhaustive, of the Techialoyan Codices. Their files were getting bigger and bigger, file by file.
On each manuscript they added all the references they could obtain. This set was becoming, little by little, the first Corpus of this group. It facilited my task enormously, whenever I had the opportunity and the pleasure to visit them in the New-Orleans; because I made several stops in this town on my usual journey Paris-México-Paris. I was thus able to speed up my work, especially my paleography. But, I was realizing that I could neither solve all the problems nor answer the questions or doubts. Even for the transcription of the texts into Latin characters, it was necessary for me to see the original documents. As for the "images", it was essential to consult the original manuscripts, in order to observe closely, if only, the colours and the technics of the drawing. That is how I devoted myself, during my stays in Louisiana, to obtain mainly the paleography of the Codices which were known as inaccessible; because either they were in private hands or had disappeared; and that some photographies - taken in a certain time, and now conserved in the Robertsons' files - remained as the only trace of their presence. As for the others, those of which originals could be consulted, the paleography could only be temporary, waiting for the revision made from the original manuscript. Then I decided to undertake what I would call later: my Techialoyan "journey" or "route". Thanks to the information obtained in the Robertsons' Corpus, I localized on a map the towns, more or less important, where the Institutions keeping these manuscripts were. Mexico, the United States, France, Great Britain, Germany were keeping some of these Codices in their Universities, Museums, Archives or Libraries. I expected then to go to all these places and study, in detail in my opinion, each of these manuscripts. Despite a whole string of incidents and anecdotes, worthwhile being narrated in the pages of the book: Códices y Vivencias, I succeeded in consulting as I wanted all the accessible Techialoyan Codices. But, very soon, I realized that those manuscripts were much more complex and important than what had been said until then; and that their scientific investigation was so complicated and difficult as the one of older documents. The first essential issue was the lack of Method. One had to be established first. The works published before were the result of pioneers' works, but lacked of the scientific rigour. The works achieved by Gómez de Orozco, R. Barlow et MacAfee were, of course, very important but it was necessary to read them, placing them back in their time. Moreover, they had to be made exhaustive and systematic. Then, I thought of applying on this well-defined group, the same Method as I was establishing from the Mendoza Codex, for the study of the whole Meso-American pictographic material, modifying it according to the particular requirements of the Techialoyan Codices. At the beginning, I even did not think that the only theme of the problem of the Method, following the A. Leroi-Gourhan advice, would lead me to the redaction of my Doctorate thesis in Paris.
The experience of those travels to the various international Institutions was very enriching; at first, it allowed me to go to places that I might not have had the opportunity to know; and also to see, at he same time, all the other original Mexican pictographic manuscripts, kept in the same Funds. Thus I extended the scope of my itinerary, transformed from the Techialoyan to the one of " the traditional indigeneous manuscripts of Mexico". Knowing well that it was not possible for me to study all the aspects of the images, even for just one style, during the short stays I could dedicate to them, I limited this investigation to two themes only: the first one was the "phonetic landscape". I was very proud to had been able to convince D. Robertson that the drawings representing the environment (the natural medium built by Man, "ecological" as it would be said now) were not only "Landscape", in the only meaning understood by an Historian of the "Classical" Art; but that its elements fix the sounds of the Nahuatl language and that they are transcriptions , principally of names of places. He accepted my idea and we agreed to call this landscape : the "phonetical landscape". The second study in which I was interested (among all of what I could have realized) was the one of the units, measures and figures relating to the count of the lands, basic theme of all of the Techialoyan manuscripts. Such a research had to be dual because pictographies and notes in Latin characters transcribed the description of the communal land areas, owned by the towns, villages and districts which were responsible for the creation of these Codices. I was making out kinds of comparative charts, in order to discern the "two" counts. The time I could spend in the different Institutions allowed me to investigate those two precise aspects, in each page of the manuscripts. The third aspect of investigation that I could start was the paleography of the texts in Latin characters. At the beginning, I thought that I only had a revision to do, by comparison, of the transcriptions already done and the original texts; but all this proved to be much more complex and difficult, than the work of making a new paleography, directly taken from the original Codices. I finally decided that the three only aims of my Techialoyan visits would be: the "phonetical landscape", the counts of the lands and the paleography of the texts in Latin characters, from the original Codices.
In the Robertsons' files, three manuscripts were inventoried as being still conserved in their villages of origin. So, Donald, Martha their two children and I went to the village of Zictepec, in the present State of Mexico-City; we visited the civilian and religious authorities of the village, with proofs backing this up: some photographies published in the Journal of the Mexico's Chamber of Deputies, where, at a certain time, the villagers of Zictepec brought their pictographic manuscripts in order to protect their rights to the collective ownership of the land; and they even allowed that photos of some pages were taken. But they told us that they totally ignored the existence of such manuscripts and the official procedures of the past. Our little group, deceived, started to go all over several villages which had a relation with "our" Codices; we were very happy to discover in the little churches or chapels, some isolated paintings, or even entire altars, painted with an undeniable style that we called then: Techialoyan. What completed our delight was the fact of noticing, on the stone façades, the transcription of words, dates, in Latin characters into Nahuatl and Spanish, which letters had the same style.
All of this, as the time went, was constituting for me a second Corpus, which would be very useful to me for developing my hypothesis on the Method which could be applied for all the Techialoyan manuscripts and which account and realization on the Codex of Zempoala, Techialoyan 705, became the thesis of my Doctorate in Paris (1977).The Robertson-Galarza's Project has never been carried out, as usual, because of the lack of budget - "presupuesto" as it is called in Mexico - and what remains in my own files (dossiers, sources of support for the thesis), one of the unpublished materials of those 10 years of research, is now the basis of this publication.
I have already said, at several times, that publishing only the texts in Latin characters of the Techialoyan Codices, ignoring the pictographies of the same manuscripts (as R. Barlow and MacAffee did it) was "mutilating" the documents; because only a part of the phonetical transcriptions, those in Latin letters, were considered as important. Why have I decided now to publish only the texts in Latin characters here ? There are four main reasons.
The first one is that, thirty years after the beginning of our research, I have understood the difficulty which still exists for publicating in-extenso a Corpus as it would be done: in fac-simile colour.
The second one is that linguists have not changed and are only interested in texts transcribed into Latin letters because the texts "with images" are mere "bad" drawings for them.
The third is that the effort recently made by the Nahuatl specialists, in order to gather the maximum, if not the whole, of the texts of this language transcribed into Latin characters, mainly in the past periods (historical texts).
The fourth reason is that, by using new means, with a computerized system (IBM and compatibles) several comparisons can be carried out, which will give a new impulse to the study of the Nahuatl texts in Latin characters, unthinkable until now. Comparisons can be made between the words inventoried in the Techialoyan Codices and those from the Nahuatl Computerized Dictionaries, which are at present in constant progress
So there is a positive attitude, the one of thinking that the contents of the personal "files" can be useful to some people and communicated, instead of being kept in "folders". All of this has convinced me to proceed in this way.
I hope that this collection of Nahuatl texts in Latin characters will be useful for some people; and that it could be the inspiration and give the idea of achieving an individual study of a single Codex or of the whole Techialoyan Codices, using, as it should be, the two sources which are each of these manuscripts so specific, sui-generis, by their two texts, the one in pictographies and the other in Latin letters. Because it is only by this way that the complete reading of these dual texts in Nahuatl can be obtained, in order to be able to extract the data of the thematic contents from them, so rich and varied, mainly in the historical, economic and geographical field of the Ancient Mexico.
II/ Presentation of the edition
The Techialoyan Corpus of the texts in Latin characters includes almost the whole (forty-two over forty-eight) of the texts of the Documents inventoried by D. Robertson in his Catalogue ("Techialoyan Manuscripts and Paintings, with a Catalogue", 1975, Handbook of Middle American Indians, pp. 253-280).
In this Catalogue, the documents are numbered from 701 to 748. Those which are not integrated in that edition have the numbers: 704, 719, 744, 745, 747, 748.
The 704, 719, 744, 747 et 748 are documents which existence is known but that have disappeared. The 745 is a document of a particular type because it is a fresco inside a church and that it does not include a text in Latin characters.
Two documents have some particularities, the number 728 and 739. The first because, in fact, it includes two versions, one numbered as D. Robertson 728 and the other 728A, which is a copy of the former. Both are publicated together inasmuch as the copy is more complete than the original.
The document 739 gathers together three distinct entries (739-740-741) of the D. Robertson's Catalogue. In reality, they corresponds to one Codex only, from Tzictepec, which was discovered, paleographiated and translated by Fernando Horcasitas and Wanda Tommasi de Magrelli in their publication ("El Códice de Tzictepec: una nueva fuente pictórica indígena", 1975, Anales de Antropología, UNAM, Mexico, XII, pp. 243-272).
This edition of the Techialoyan Corpus, in order to take the best advantage of the computing progresses, is made through a double form. On one hand, each document will be found edited separatly , i.e. to each document corresponds a file which has the number of the D. Robertson's Catalogue, preceded by the letter T. Thus, the documents are numbered T701, T702 and so on. On the other hand, the document T700 is in fact, the gathering, following the number order, of all the Techialoyan documents. The concatenation of all the texts aims at allowing searches much more flexible on the whole Corpus.
In practice one can get to a particular document by typing its name, for instance T705
or to the whole Corpus with the document T700.
The access to a particular document also allows, by selecting INFORMATION in one of the TEMOA menus, to get to a file which contains the following indications for each document:
Number:
Letter:
Principal village:
Other name(s):
Keeping place:
Size:
Dimensions:
Condition:
Translation(s):
Paleography:
Data acquisition:
Corrections and setting up:
Numeration:
The first part of the file mainly repeats the indications given by D. Robertson in his Catalogue, while the second part mentions the author of the paleography and the persons who have taken part in the edition and finally, when necessary, an explanation on the numeration mode implemented for each document paleographiated.
The computing of the texts has required some adjustments of the original paleographies, the following conventions have been chosen in the edition:
{....} written passage in the margin or above in Nahuatl or comment in another language
(....) passage in the text in brackets or square brackets.
[....] reconstituted passage.
/..../ passage in the text but crossed.
- The horizontal line which sometimes tops the vowels has been replaced by a circumflex. When this accent is an abbreviation, the latter has been developed by keeping the accent (ân for â, în for î, ôn for ô).
- The letter y topped by a circumflex accent had to be replaced by a ÿ. When this accent is an abbreviation, the latter has been developed by keeping the accent (ÿ for ÿ).
- The signs // indicate, as usual, a passage starting on the next line in the original, whereas just one / indicates that the word is cut by a drawing.
The Techialoyan Codices have the particularity to offer spellings of a great diversity. Even if the use of TEMOA in altered spelling permits to overcome some of the difficulties originated by this phenomenon , it is still essential, as far the search is concerned, to work with a minimum of previous reflection on this matter.
The presentation of the specific spelling variations of the Techialoyan manuscripts would need a previous complete study, so, we can only indicate here the main difficulties that can be found in every Nahuatl text.
- For the consonants, the most frequent variations concern the letter H. Spellings of the following types can be found: cohuatl / couatl, chalchihuitl / chalchiuitl, huehuetque / ueuetque, tecuhtli / teuhctli / tecutli, tla / tlah ...
The letters X,Z and é are often interchangeable or can also be replaced by a CH.
- For the vowels, the most frequent variations concern the letters O and U separated or together: for instance Colhuacan / Culhuacan or couatl / coatl.