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Guerra, Fray Juan

Copia de los verbos, nombres y adverbios

1692

 

saisie : Danièle Babout

mise en forme : Sybille de Pury

programmation : Marc Thouvenot

 

Une liste de mots, intitulée Copia de los verbos, nombres y adverbios, de los significados que cada qual de ellos tiene, est insérée à la fin de l’Arte de la lengua mexicana de Juan Guerra. Les substantifs (nombres) sont précédés d’un article et apparaissent au singulier et au pluriel ; les verbes sont conjugués à la première personne du singulier et précédés du pronom yo dans la traduction. Le travail lexicographique n’est donc pas abouti. Afin de faciliter la comparaison avec les autres dictionnaires, nous avons supprimé les articles devant les substantifs et passé les verbes à l’infinitif .

On a ici la description d’une des variantes occidentales du nahuatl (Obispado de Guadalaxara, parte de Guadiana y del de Mechoacan) à la fin du XVII siècle.

L’Arte a été publié à Mexico, en 1692. Il faut attendre 1900 pour la première réédition, à Guadalajara, intitulée Arte de la lengua mexicana : que fue usual entre los indios del obispado de Guadalajara y de parte de los de Durango y Michoacan. Dans l’introduction à cette nouvelle édition, A. Santoscoy insiste sur le relatif oubli du travail de Guerra et note que Francisco Pimentel ne le mentionne même pas dans son Cuadro descriptivo y comparativo de las lenguas de Mexico. A noter aussi, une édition en facsimile récente sous forme numérisée dans la collection Clásicos Tavera.

On connaît peu de la vie de Guerra. On sait qu’il était originaire de Carmona, près de Séville, et qu’au Mexique il fut la majeure partie de sa vie curé d’Ahuacatlan, alors dans l’Etat de Jalisco (aujourd'hui dans le Nayarit). Bien que cette communauté soit de langue nahuatl, Guerra reconnaît avoir appris la langue auprès des franciscains. Il dédie, en effet, son Arte à son ordre (« la Santissima Provincia de Xalisco mi Madre ») : « Devo à tu educacion (o Madre) la del Idioma Mexicano me enseñaste con tanta generosidad ».

Ce point est fondamental pour comprendre l’étrange décision de l’auteur de normaliser l’orthographe du dialecte de façon à ce que les sons de la variante coincident avec ceux de la langue classique :

« Tiene este Idioma tres pronunciaciones algo dificultosas para los que empiessan […] La una es de T. y Z. […] que se ponen juntas ; pero de las dos, sólo la Z. se pronuncia como letra […] Algunos no suelen usar en estas partes de la T. ni en lo escrito, ni en lo pronunciado […] por corruptela del Idioma. La otra pronunciacion es de la T. y de la L […] lo que se debe observar es pronunciar la L. como letra, no la T. » (je souligne)

Ce que Guerra orthographie <tl> devrait, selon ce qu’il indique, se prononcer [l], tout comme <tz> devrait se prononcer [s]. Si on suit à la lettre ses recommandations de lecture, on peut alors penser que le mot qu’il écrit <tlacatl> (Tlacatl. Hombre, o gente, o persona) devait se prononcer [lacal]. Pourtant seules de rares variantes (Colima) attestent aujourd’hui de l’évolution /tl/ ® /l/ dans tous les contextes. Plus fréquemment, /tl/ s’est réduit à /t/ dans les dialectes de la zone occidentale, sauf en finale où on trouve la variation régionale /t/ ou /l/.

La normalisation de Guerra n’est pas claire et gène donc la lecture : on n’arrive pas à savoir si tlacatl se prononçait [tlacatl], [lacal], [tacal] ou [tacat] (si on se reporte à Cortès y Zedeño, on peut penser qu’il se prononçait [tacat]). De plus, elle comporte de nombreuses irrégularités, ainsi que des erreurs. Il y a dans la Copia des formes non normalisées, comme <taixpan>, dont on attendrait qu’il ait été normalisé en tlaixpan, <nitapia> en nitlapiya… Il y a aussi quelques cas d’hypercorrections, comme <nacatztapatl> (je souligne) au lieu de nacatztapal, ou encore <ixtlaca> au lieu de ichtaca. Ces irrégularités ont été rendues visibles par la mise en correspondance des mots dans le GDN.

Le programme a aussi permis de découvrir dans Guerra 5% de formes en /ta/, pourcentage supérieur à celui des autres dictionnaires de la langue classique qui ne dépasse pas 1,5%.

On ne sait pas quelle liste de mots a servi de modèle à Guerra pour réaliser sa Copia. Si 78% des mots qu’il cite sont attestés chez Molina (quoique parfois orthographiés différemment), les traductions des deux auteurs ne se recoupent pas.

Intégration des données dans le G.D.N.

Danièle Babout a réalisé la saisie de l’ouvrage à partir de la réédition de 1900, en l’organisant en colonnes de façon à en permettre un traitement informatique ultérieur. La numérotation des pages est reproduite.

L’intégration de la Copia de Guerra au G.D.N. a demandé de réaliser différentes opérations qui seront détaillées à la suite :

·          Mise en forme du dictionnaire

·          Normalisation de l’orthographe

·          Intervention lexicographique

·          Traitement des traits dialectaux

Le plus grand soin a été apporté pour rendre dans toute la mesure du possible les traitements automatiques, traitements pour lesquels des programmes spécifiques ont du être écrits par Marc Thouvenot.

Mise en forme du dictionnaire

Traitement des entrées qui contiennent des synonymes

La Copia contient quelques synonymes, toujours précédés de l’indication vel. Les synonymes ont été réintroduits de façon automatique en entrée principale, ainsi :

Miec, vel, miequintin. Muchos.

est transformé en :

Miec. Muchos.

miequintin. Muchos.

N.B. Les habitudes lexicographiques, qui aboutissent à traiter les pluriels en sous-entrée des singuliers, nous conduisent à un second traitement qui réduit miequintin à miec dans la forme normalisée, tout en gardant la forme miequintin dans la paléographie.

Normalisation de l’orthographe

Jusqu’au XVIII siècle l’orthographe est instable et ses normes évoluent. Ne pas la normaliser aurait abouti à l'impossibilité de comparer les dictionnaires. Il s'agit là d'un point fondamental.

La normalisation orthographique a pour effet de faciliter la lecture. Grand nombre des changements proposés dans la forme normalisée correspondent aux usages actuels.

La normalisation orthographique n’empêche pas d’avoir accès à la forme de l’original, dite ‘paléographie’.

La normalisation orthographique a été effectuée sur le nahuatl et sur l’espagnol.

l’orthographe de Guerra et sa normalisation

L’orthographe de Juan Guerra est proche de celle de Molina, les modifications ont été relativement peu nombreuses. La normalisation a été réalisée grâce à des règles de correspondance (du type x = y), par exemple :

qua = cua

zenca = cenca

Ces règles sont ordonnées et contextualisées. Ainsi :

ie        ye      début.         1        

io       yo      début.         1        

aie     aye    indif.            2        

eio     eyo   indif.            2        

variantes locales

Si Guerra essaie de faire coincider la variante avec la langue classique, au prix parfois d’interventions qui peuvent être contestables, on voit aussi à certaines transcriptions qu’il parlait la variante, avec l’accent local. Les locuteurs devaient, par exemple, avoir tendance à adoucir l’attaque du phonème /kw/ de telle façon qu’il tendait vers [w]. Ainsi Guerra écrit <xahualoa> le verbe xacualoa. Mais il a conscience de ce régionalisme qu’il essaie de corriger, en provoquant des hypercorrections, comme <quatza> pour huatza.

confusion entre palatales et dentales

La comparaison entre les dictionnaires coloniaux montre une confusion fréquente entre les palatales [š] (écrit <x>) et [č] (écrit <ch>), d’une part, et les dentales [s] (écrit <ç>, <c> ou <z>) et [c] (écrit <tz>), d’autre part. C’est le cas dans la Copia.

C'est pourquoi, dans de nombreux cas, le GDN doit faire concorder un <tz> de la langue classique et un <x> de la Copia de Guerra. Dans ce dialecte, en effet, les affriquées /c/ (<tz>) et [č] (<ch>) sont réduites à de simples fricatives, /s/ (<ç>, <c> ou <z>) et /š/ (<x>). Du coup, la dentale /z/ (qui correspond au classique /tz/) est parfois transcrit comme <z>, parfois comme <x> :

quixquia= quitzquia

On trouve des erreurs dues à une hypercorrection, comme :

axitztli = axixtli

Certains mots attestent d’erreurs consécutives, comme :

xinacatl = tzinacan

Intervention lexicographique

Traitement des préfixes verbaux

Molina est à l’origine d’une tradition lexicographique qui a été reprise par la plupart des dictionnaires et qu’a conservé le GDN : le verbe est donné en entrée principale et il est suivi par ses préfixes actanciels. Guerra, on l’a vu, ne s’inspire pas de Molina. De plus, la Copia n’atteste pas du travail lexicographique nécessaire à la constitution d’un lexique  les mots sont présentés dans un contexte d’usage plutôt que sous la forme d’une entrée de dictionnaire. Ainsi, les verbes apparaissent à la première personne (préfixe sujet ni-), suivis par les préfixes objets (défini, indéfinis, réfléchi). Les énoncés ainsi obtenus sont traduits littéralement : 

nicnananquilia ‘yo le respondo’

nitlananquilia ‘yo respondo’

nimomauhtia ‘yo tengo miedo’

Dans le GDN, la traduction espagnole a été conservée telle quelle mais, en nahuatl, les préfixes ont été isolés dans la forme normalisée afin de permettre la correspondance :

nananquilia, nic

nanquilia, nitla

mauhtia, nimo

Traitement des possessifs

Les noms sont, eux aussi, présentés par Guerra dans un contexte d’usage. Ainsi, on trouve de nombreux noms à la forme possessive, parfois au pluriel. La tradition lexicographique rétablit dans ce cas la forme absolue, même dans les cas problématiques des mots qui ne sont utilisés qu’à la forme possessive (comme nantli, tatli...). Nous avons suivi cette tradition :

iztiuhuan = iztitl

iztiuh = iztitl

yeltapach = eltapachtli

itlapanantzin = tlacpanantli

Les possessifs inaliénables en -yo ont aussi été rétablis sous leur forme absolue, ainsi :

iizhuaio= izhuatl

Traitement des traits dialectaux

traitement des variantes phonologiques

On a les variantes suivantes :

 

Guerra

Cortés y Zedeño

dialectes du centre

 

/t/ (le plus souvent normalisé en <tl>)

 

/tl/ écrit <tl>

/t/

/t/

 

/z/ (le plus souvent normalisé en <tz>)

 

/tz/

/z/

/z/

 

 

/ch/

/x/

/x/

/x/

 

Nous avons normalisé ces variantes phonologiques, tout en gardant la forme originale dans la colonne Paléographie. On s’attendait à ce que, par exemple, le phonème /tz/ du nahuatl classique soit réalisé /z/ dans la variante (et dans trois cas, la normalisation du GDN a été faite dans ce sens). Mais dans la très grande majorité des cas, la normalisation a équivalu, en fait, à corriger les hypercorrections de Guerra qui, à force de faire correspondre le /z/ de la variante au /tz/ de la langue classique, en est arrivé à transcrire par <tz> le phonème /z/ de la langue classique (par exemple <potzonia> pour pozonia, <catzahuac> pour cazahuac...

Normalisation au niveau morphologique

·          la correspondance ia vs. i

L’un des traits morphologiques remarquable des variantes de l’Ouest est la terminaison en ia de nombreux verbes qui se terminent en i[1] dans les variantes du Centre, et donc en nahuatl classique. Le dictionnaire de Cortés y Zedeño ne connaît pas d’exception à cette variante. Par contre, il semble que Guerra ait été gêné par ce trait dialectal et qu’ici encore il ait cherché à normaliser les formes. Là où Cortés y Zedeño donne Necnemia ‘Andar’, Guerra donne ninenemi ‘yo ando’. Cette normalisation introduit quelques hypercorrections, comme <micti> pour mictia, ou <mailpi> pour mailpiya (transcrit <mailpia> par Molina). On peut, à la limite, se demander si Guerra n’a pas supprimé de sa liste de mots les verbes en ia les plus fréquents, tant cette variante le dérangeait ; il est, en effet, étonnant que n’apparaisse pas dans sa liste des verbes comme miqui (<miquia> chez Cortés y Zedeño) ou neci (<necia> chez Cortés y Zedeño). Mais dans d’autres cas il ne remarque pas le trait dialectal et note le verbe en ia, comme <maiahuia> pour mayahui, <pachihuia> pour pachihui

Nous avons choisi de mettre en correspondance les formes ia de la variante occidentale avec les formes en i de la variante classique. Ainsi :

maiahuia = mayahui

pachihuia = pachihui

références bibliographiques

GUERRA, fray Juan (1692), Arte de la lengua mexicana según la acostumbran hablar los indios en todo el Obispado de Guadalaxara, parte de Guadiana y del de Mechoacan, en México, por la Viuda de Francisco Rodriguez Lupercio.

GUERRA, fray Juan (1900), Arte de la lengua mexicana que fue usual entre los indios del Obispado de Guadalajara y parte de Durango y Michoacán escrito en 1692 por fray Juan Guerra, prólogo de Aalbeerto Santoscoy, Guadalajara, Ancira y Hno.

MOLINA, fray Alfonso de (1970), Vocabulario en Lengua Castellana y Mexicana y Mexicana y Castellana, estudio preliminar de M. León-Portilla, edición facsímile de la de 1571, México, Editorial Porrúa.

Obras clásicas sobre la lengua náhuatl. Ascensión Hernández de León-Portilla (comp.). Madrid, España: Fundación Histórica Tavera, DIGIBIS, Mapfre Mutualidad, 1998. Colección Clásicos Tavera. Serie IX, Fuentes lingüísticas indígenas; vol. 8

THOUVENOT, Marc (2005), MOLINA 1, in GDN, www.sup-infor.com

WIMMER, Alexis (2006), Dictionnaire de la langue nahuatl classique, in GDN, www.sup-infor.com

 

 

 

 

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Guerra, Fray Juan

Copia de los verbos, nombres y adverbios

1692

 

entrada de datos : Danièle Babout

conformación: Sybille de Pury

programación : Marc Thouvenot

traducción de la introducción : Anne Marie Pissavy

 

Un listín de palabras, titulado Copia de los verbos, nombres y adverbios, de los significados que cada qual de ellos tiene, está incluido al final del Arte de la lengua mexicana de Juan Guerra. Los sustantivos (nombres) vienen precedidos de un artículo y se dan en singular y en plural; los verbos están conjugados en primera persona del singular y precedidos del pronombre yo en la traducción. Finalizamos el labor lexicográfico del autor (supressión de los artículos, verbos en la forma infinitiva) para facilitar la correspondencia con otros diccionarios.

Lo que se presenta aquí es la descripción de una de las variantes occidentales del nahuatl (Obispado de Guadalaxara, parte de Guadiana y del de Mechoacan) en el siglo XVII.

El Arte se publicó en México, en 1692. Hay que esperar el año 1900 para la primera reedición, en Guadalajara, titulada Arte de la lengua mexicana : que fue usual entre los indios del obispado de Guadalajara y de parte de los de Durango y Michoacan. En la introducción a esta nueva edición, A. Santoscoy insiste en el relativo olvido en el que quedó el trabajo de Guerra y advierte que Francisco Pimentel ni lo menciona en su Cuadro descriptivo y comparativo de las lenguas de Mexico. También es de notar una edición facsímile reciente, numerizada, en la colección Clásicos Tavera.

Poco se conoce de la vida de Guerra. Se sabe que es oriundo de Carmona, cerca de Sevilla y que, ya en México, pasó la mayor parte de su vida de párroco en Ahuacatlán en el Estado de Jalisco (hoy día en Nayarit). Aunque esta comunidad es de lengua nahuatl, Guerra reconoce que aprendió el idioma con los franciscanos. En efecto, dedica su Arte a su orden (« la Santissima Provincia de Xalisco mi Madre ») : « Devo à tu educacion (o Madre) la del Idioma Mexicano me enseñaste con tanta generosidad ».

Este punto es fundamental para comprender la extraña decisión del autor de normalizar la ortografía del dialecto de tal manera que los sonidos de la variante coincidan con los de la lengua clásica.

« Tiene este Idioma tres pronunciaciones algo dificultosas para los que empiessan […] La una es de T. y Z. […] que se ponen juntas ; pero de las dos, sólo la Z. se pronuncia como letra […] Algunos no suelen usar en estas partes de la T. ni en lo escrito, ni en lo pronunciado […] por corruptela del Idioma. La otra pronunciacion es de la T. y de la L […] lo que se debe observar es pronunciar la L. como letra, no la T. » (subrayo yo)

Lo que Guerra ortografía <tl> debería, según lo que indica, pronunciarse [l], así como <tz> debería pronunciarse [s]. Si se sigue al pie de la letra sus recomendaciones de lectura, se puede pensar que la palabra que escribe <tlacatl> (Tlacatl. Hombre, o gente, o persona) debería pronunciarse [lacal]. Sin embargo sólo unas pocas variantes (Colima) atestiguan hoy la evolución /tl/ ® /l/ en cualquier contexto. Más frecuentemente, /tl/ se redujo a /t/ en los dialectos de la zona occidental, salvo en posición final en que se encuentra la variación regional /t/ o /l/.

La normalización de Guerra no resulta clara y en consecuencia dificulta la lectura : no se logra saber si tlacatl se pronunciaba [tlacatl], [lacal], [tacal] o [tacat] (si nos remitimos a Cortès y Zedeño, podemos pensar que se pronunciaba [tacat]). Además cuenta con numerosas irregularidades, así como unos errores. En la Copia hay formas sin normalizar, como <taixpan>, de la que se hubiera esperado una normalización en tlaixpan, <nitapia> en nitlapiya…También hay algunos casos de hipercorrecciones, como <nacatztapatl> (subrayo) en vez de nacatztapal, o <ixtlaca> en vez de ichtaca. El G.D.N pone de relieve estas irregularidades.

Además, en el léxico de Guerra se nota un 5% de formas en /ta/, mientras que este porcentaje no pasa del 1,5% en los diccionarios de la lengua clásica.

No se sabe a partir de qué lista de palabras Guerra realizó su Copia. Si bien el 78% de las palabras que cita están atestiguadas en Molina (aunque a veces con ortografía diferente), la traducción de ambos autores no coincide.

Integración de datos en el G.D.N.

Danièle Babout realizó la entrada de datos de la Copia a partir de la reedición de 1900, organizándola en columnas de tal modo que se facilite el tratamiento informático posterior. Se reprodujo la numeración de las páginas

La integración de la Copia de Guerra al G.D.N. exigió la realización de varias operaciones detalladas a continuación:

·          Conformación del diccionario

·          Normalisazión ortográfica

·          Intervención lexicográfica

·          Tratamiento de rasgos dialectales

Se aportó el mayor cuidado, en la medida de lo posible, para automatizar los procesamientos para los cuales Marc Thouvenot tuvo que escribir programas específicos.

Conformación del diccionario

Tratamiento de las entradas que contienen sinónimos

La Copia contiene algunos sinónimos siempre precedidos de la notación vel. Se reintegraron los sinónimos de forma automática como entradas principales :

Miec, vel, miequintin. Muchos.

se transformó en:

Miec. Muchos.

miequintin. Muchos.

N.B. Los usos lexicográficos, que llevan a tratar los plurales como subentradas de los singulares, nos conducen a un segundo tratamiento que reduce miequintin a miec en la forma normalizada, mientras se conserva la forma miequintin en la paleografía.

Normalización de la ortografía

Hasta el siglo XVIII  la ortografía queda inestable y sus normas van evolucionando. Negarse a normalizarla hubiera llevado a la imposibilidad de poner los diccionarios en correspondencia. He ahí un punto fundamental.

La normalización ortográfica tiene como objeto facilitar la lectura. Gran parte de los cambios propuestos en la forma normalizada corresponde a los usos actuales

La normalización ortográfica no impide el acceso a la forma original, calificada de « paleografía »

La normalización ortográfica se hizo sobre el nahuatl y sobre el castellano.

la ortografía de Guerra y su normalización

La ortografía de Guerra se acerca a la de Molina, las modificaciones fueron relativamente escasas. La normalización se realizó gracias a reglas de correspondencia (del tipo x =  y), por ejemplo:

qua = cua

zenca = cenca

Estas reglas están ordenadas y contextualizadas, por ejemplo:

ie        ye      principio. 1        

io       yo      principio. 1        

aie     aye    indif.            2        

eio     eyo   indif.            2        

La normalización ortográfica se realizó también en las traducciones. Además, los verbos que aperecen en la primera persona en la traducción se dan al infinitivo en la forma normalizada, y se quitaron los determinantes de los sustantivos.

variantes locales

Si bien Guerra intenta que coincida la variante con la lengua clásica (a veces a costa de intervenciones quizás discutibles), se nota también, por ciertas transcripciones, que hablaba la variante con acento local. Por ejemplo, los locutores tenderían a suavizar el ataque del /kw/ de tal modo que se aproximaría a [w]. Pues Guerra escribe <xahualoa> la palabra xacualoa. Pero es conciente de este regionalismo que intenta corregir, provocando hipercorrecciones; por ejemplo escrive <quatza> por huatza.

confusión entre palatales y dentales

La correspondencia entre los diccionarios coloniales muestra una confusión frecuente entre las palatales [š] (escrita <x>) y [č] (escrita <ch>), por una parte, y las dentales [s] (escrita <ç>, <c> o <z>) y [c] (escrita <tz>), por otra parte. También es así en la Copia.

En numerosos casos, el GDN ha de hacer corresponder un <tz> de la lengua clásica y un <x> de la Copia de Guerra. En este dialecto, en efecto, /c/ (escrita <tz> en el clásico) se reduce a /s/ (escrita <ç>, <c> o <z> en Guerra) y [č] (escrita <ch> en el clásico) se reduce a /š/ (escrita <x> en Guerra). Por esto, la dental /z/ (que corresponde al clásico /tz/) se transcribe a veces como <z>, otras veces como <x> :

quixquia = quitzquia

Se encuentran errores debidos a hipercorrecciones, como

axitztli = axixtli

Ciertas palabras atestiguan errores consecutivos, como

xinacatl = tzinacan

Intervención lexicográfica

Tratamiento de prefijos verbales

Molina origina una tradición lexicográfica que recobrara la mayor parte de los diccionarios coloniales y modernos y que conservó el G.D.N.: se da el verbo en entrada principal y lo siguen sus prefijos actanciales. Guerra, ya lo vimos, no se inspira en Molina. Además la Copia no da testimonio del trabajo lexicográfico necesario para la constitución de un léxico; las palabras vienen presentadas en un contexto de uso antes que bajo la forma de una entrada de diccionario. Así, los verbos vienen en primera persona (prefijo sujeto ni-), seguidos por los prefijos objetos (definido, indefinidos, reflexivo). Los enunciados así obtenidos están traducidos literalmente:

nicnananquilia ‘yo le respondo’

nitlananquilia ‘yo respondo’

nimomauhtia ‘yo tengo miedo’

En el GDN, se conservó la traducción española tal cual pero, en nahuatl, se aislaron los prefijos en la forma normalizada para permitir la correspondencia:

nananquilia, nic

nanquilia, nitla

mauhtia, nimo

Tratamiento de los posesivos

Guerra presenta también los nombres en un contexto de uso. De este modo, se dan numerosos nombres en forma posesiva, a veces en plural. En este caso, el uso lexicográfico restablece la forma absoluta, hasta en los casos problemáticos de palabras sólo utilizadas en la forma posesiva (como nantli, tatli...). Respetamos este uso:

iztiuhuan = iztitl

iztiuh = iztitl

yeltapach = eltapachtli

itlapanantzin = tlacpanantli

Los posesivos inalienables en -yo se restablecen también en su forma absoluta :

iizhuaio= izhuatl

Tratamiento de rasgos dialectales

tratamiento de variantes fonológicos

Se observan las variantes siguientes:

Guerra

Cortés y Zedeño

dialectos del Centro

 

/t/ (casi siempre normalizado en <tl>)

 

/tl/ escrito <tl>

/t/

/t/

 

/z/ (casi siempre normalizado en <tz>)

 

/tz/

/z/

/z/

 

 

/ch/

/x/

/x/

/x/

 

Normalizamos estas variantes fonológicas conservando la forma original en la columna Paleografía. Contábamos con que, por ejemplo, el fonema /tz/ del  nahuatl clásico se realizara /z/ en la variante (y en tres casos, así se hizo la normalización del G.D.N.) pero en la gran mayoría de los casos, la normalización consistió, de hecho, en corregir las hipercorrecciones de Guerra que, de tanto hacer corresponder la /z/ de la variante con el /tz/ de la lengua clásica, había llegado a transcribir <tz> el fonema /z/ de la lengua clásica (por ejemplo <potzonia> por pozonia, <catzahuac> por cazahuac...)

Normalización a nivel morfológico

·                            la correspondancia ia vs. i

Uno de los rasgos morfológicos notable de las variantes del Oeste es la terminación en ia de numerosos verbos terminados en i[2] en las variantes del Centro y en consecuencia en el nahuatl clásico. El diccionario de Cortés y Zedeño no admite ninguna excepción a esta variante; en cambio, parece que a Guerra le haya molestado este rasgo dialectal y que aún aquí haya intentado normalizar las formas. Donde Cortés y Zedeño da Necnemia ‘Andar’, Guerra da ninenemi ‘yo ando’. Esta normalización introduce unas hipercorreciones tales como <micti> por mictia, o <mailpi> por mailpiya (transcrito <mailpia> por Molina). Es legítimo preguntarse si, en última instancia, Guerra no suprimió de su lista los verbos en ia más frecuentes, por molestarlo tanto esta variante. Es muy extraño, pues, que no aparezcan en su lista verbos como miqui (<miquia> en Cortés y Zedeño) o neci (<necia> en Cortés y Zedeño). Pero en otros casos, ni advierte el rasgo dialectal y apunta el verbo en ia, como <maiahuia> por mayahui, <pachihuia> por pachihui

Hemos escogido hacer corresponder las formas en ia de la variante occidental con las formas  en i de la variante clasíca :

maiahuia = mayahui

pachihuia = pachihui

referencias bibliográficas

GUERRA, fray Juan (1692), Arte de la lengua mexicana según la acostumbran hablar los indios en todo el Obispado de Guadalaxara, parte de Guadiana y del de Mechoacan, en México, por la Viuda de Francisco Rodriguez Lupercio.

GUERRA, fray Juan (1900), Arte de la lengua mexicana que fue usual entre los indios del Obispado de Guadalajara y parte de Durango y Michoacán escrito en 1692 por fray Juan Guerra, prólogo de Alberto Santoscoy, Guadalajara, Ancira y Hno.

MOLINA, fray Alfonso de (1970), Vocabulario en Lengua Castellana y Mexicana y Mexicana y Castellana, estudio preliminar de M. León-Portilla, edición facsímile de la de 1571, México, Editorial Porrúa.

Obras clásicas sobre la lengua náhuatl. Ascensión Hernández de León-Portilla (comp.). Madrid, España: Fundación Histórica Tavera, DIGIBIS, Mapfre Mutualidad, 1998. Colección Clásicos Tavera. Serie IX, Fuentes lingüísticas indígenas; vol. 8

THOUVENOT, Marc (2005), MOLINA 1, in GDN, www.sup-infor.com

WIMMER, Alexis (2006), Dictionnaire de la langue nahuatl classique, in GDN, www.sup-infor.com

 



[1] Ces verbes ont souvent un correspondant semi-causatif en a ou en ia.

[2] A menudo estos verbos tienen un correspondiente semicausativo en a o en ia.